Un puissant flash de lumière vous force à fermer les yeux. Quelques secondes plus tard, vous vous retrouvez dans une ruelle sombre. À votre gauche se trouve une porte sur laquelle est inscrit un nom : Henri Victor Regnault. En actionnant les capteurs sensoriels pour vous déplacer, vous traversez la porte et gravissez un escalier. Ici, dans une pièce mal éclairée, vous apercevez un homme vouté faisant les cent pas. Dans un coin, une petite femme blonde le fixe, les mains posées sur le clavier d’une machine à écrire.
– Veuillez noter consciencieusement, mademoiselle. L’exposition à la lumière solaire d’une bouteille de chlorure de vinyle provoque l’apparition d’un solide blanc. Il s’agit sans doute possible d’un polymère, par ses propriétés plastiques et par la composition de la solution en elle-même. Aussi, nous nommerons ce produit polychlorure de vinyle, abrégé désormais PVC pour des raisons pratiques.
– Monsieur Regnault ? l’interrompt la secrétaire.
– Allons bon, quoi encore mademoiselle ? Ne vous est-il pas possible d’effectuer votre travail sans interrompre mon formidable esprit actuellement en pleine ébullition ? Je suppose que vous hésitez sur l’orthographe.
– C’est que j’en suis resté à « lumière solaire ». Vous avez dicté un peu vite…
Et tandis que le scientifique s’énerve sur sa secrétaire en lui assénant qu’elle est aussi utile qu’une valise sans poignée, vous notez la date de 1835 comme celle de l’invention du plastique. Votre travail ne s’arrête pas là. Il vous faut encore étudier le reste de l’histoire.