Vous vous avancez vers la femme qui ne semble avoir aucun scrupule à occuper une place réservée aux personnes à mobilité réduite. Simultanément, vous préparez mentalement des arguments opposables aux siens. En fait, vous vous préparez à arguer que le stationnement sur une place de ce type, même pour un temps très limité, n’est pas justifiable. Alors, vainquant votre timidité, vous vous lancez dans votre défense du droit commun :
« Bonjour, est-ce que vous pourriez déplacer votre voiture ? Cette place est réservée aux personnes en fauteuil.
– Absolument pas, non, répond la femme agacée. J’ai une prothèse de jambe et j’ai besoin de me garer à proximité des commerces, car je n’arrive plus à marcher sur de longues distances. »
Et tandis qu’elle remonte un peu son pantalon, vous observez la prothèse et un intense sentiment de honte vous envahit. Le handicap est parfois invisible et vous venez de rencontrer l’une de ses nombreuses formes. Vous vous excusez donc platement avant de reprendre votre chemin.
Cet évènement fâcheux vous donne envie de passer à autre chose. Que voulez-vous faire pour occuper votre journée ?