Après avoir rempli tous les récipients et avoir pris le temps de vous désaltérer un peu pour pouvoir affronter la chaleur qui s’est bien installée maintenant, il est temps de repartir en direction du village. Jarres ou bidons sur la tête, les membres du convoi se mettent en marche. Le trajet va être plus difficile qu’à l’aller, avec sur les épaules, non seulement le poids de l’eau, mais aussi celui du soleil.

Parmi toutes les conversations qui bourdonnent dans vos oreilles, celle de l’avenir du village et de son approvisionnement en ce liquide essentiel ressort particulièrement. Nombreuses sont les personnes inquiètes. Après ce trajet entrecoupé de petites pauses, vous arrivez au village. La répartition de l’eau aux différentes familles peut commencer.

Une fois cette tâche terminée, un des participants de l’expédition prend la parole : “Mes chères sœurs, mes chers frères, notre source d’eau est en train de s’assécher”. Une villageoise demande alors : “Mais que pouvons-nous faire pour empêcher ça ?” Un débat s’ouvre, tout le monde essaye de faire entendre son avis :

– Il faut constituer plus de réserves dès maintenant, s’écria quelqu’un.
– Mais nous n’avons pas de bonne condition de stockage pour l’eau nous permettant de la conserver de façon saine. Ce n’est pas de soif que l’on va mourir, mais d’une infection, à ce rythme.
– Voyons, ne parlons pas déjà de mort ; trouvons une autre solution ! répliqua une femme.

Vous décidez d’interrompre la discussion pour parler des fameux tuyaux que vous avez vus :

– J’ai aperçu des tuyaux qui s’échappaient de la source d’eau !
– Mais de quoi parles-tu donc ?
– Il y avait plusieurs tuyaux qui semblaient aspirer l’eau de la source. Peut-être devrions-nous aller voir ?
– Tu délires, cela doit être la chaleur ! Il n’y avait pas de tuyau, j’y étais, s’opposa une femme.
– C’est d’une nouvelle source dont nous avons besoin !
– En attendant, le repas ne va pas se faire tout seul, il faut déjà penser au moment présent, les enfants commencent à avoir faim !
– Tu as raison, nous en rediscuterons plus tard !

C’est sur cette phrase que le débat prit fin et que tout le monde retourna à ses occupations.