Chapitre 31

Après que se soit formé autour de vous un petit groupe de volontaires, vous partez à la recherche d’une nouvelle source d’eau. Et ce n’est pas une mince affaire… Après plus d’une heure de marche, pas un ruisseau, pas un lac, pas même une flaque. Tout semble desséché, pas la moindre goutte à l’horizon. Même les animaux paraissent assoiffés, comme s’ils n’avaient pas trouvé de quoi boire depuis quelques jours.

– On ne va pas s’en sortir, si ça continue…, s’exclama un membre du groupe.

– Il ne faut pas perdre espoir ! On va trouver une solution, répondit un autre.

L’exploration continue, le groupe visite tous les environs, essayant même les chemins les plus ardus. Cela fait maintenant plus de six heures que vous marchez, sans apercevoir la moindre étendue d’eau.  La nuit commence à tomber, il va falloir rentrer. Vous dites alors à vos camarades :

– Il se fait tard, rentrons, nous continuerons les recherches demain, si vous le voulez bien.

– Parce que tu penses qu’on a une chance de trouver quelque chose ? On a cherché toute la journée… et pour quoi ? Quelques cailloux et de la terre ! Quelle aubaine!

– Si on ne continue pas nos recherches, c’est sûr qu’on ne va pas s’en sortir…

– Rentrons. La nuit porte conseil.

– Si tu le dis …

À votre retour au village, quelques habitants restés éveillés se ruent sur vous, espérant de bonnes nouvelles.

– Malheureusement, nous n’avons rien trouvé pour le moment. Nous repartons dès demain matin pendant qu’une autre équipe ira comme d’habitude chercher de l’eau à la source habituelle.

Et c’est sur ces paroles mitigées que le village s’endormit.

Le lendemain matin, le soleil s’apprête à se lever et le coq du village se met à chanter : c’est le signal du départ. On s’organise en deux équipes. La première chemine en direction de la source, tandis qu’avec la seconde, vous vous dirigez vers la montagne, en espérant trouver un peu plus de fraîcheur en altitude et peut-être de l’eau… Sur les flancs de cette montagne abrupte, les chemins sont très étroits. Il faut parfois longer des falaises vertigineuses au bord desquelles le passage n’est pas plus large qu’un pied. Au bout de ce périple, vous découvrez un lac, un lac immense qui serait parfait pour remplir les jarres !

– Il faut se rendre à l’évidence, on ne pourra pas faire ce chemin tous les jours ! s’exclama un des marcheurs.

En effet, il a fallu plus de trois heures de marche pour arriver là : le trajet est manifestement beaucoup trop long et compliqué pour qu’il soit parcouru quotidiennement…

De retour au village, les équipes se réunissent afin de faire le point :

– Alors, qu’avez-vous trouvé ? demanda une femme partie avec le premier groupe.

– Hum… on a trouvé de l’eau, mais…

– Quoi « mais » ? Que veux-tu dire ?

– Il y a bel et bien de l’eau… mais à plus de trois heures de marche par des chemins quasi infranchissables, répondit un des explorateurs.

– Alors, il va falloir un plan B !

– Et si on attendait tout simplement la pluie. Elle va bien finir par revenir et remplir la source, non ?

Le Paradisio, un camp de vacances pour touristes fortunés qui ne semble pas manquer d’eau, dans l’espoir d’y trouver une alternative