Chapitre 39

Pour éviter de vous laisser déborder par votre chagrin, vous interrogez votre nouveau voisin, tentez de savoir d’où il vient, quel âge il a… Et sans se faire prier, Kim raconte son histoire.

«  J’étais au lycée ; je sortais des cours. C’était un vendredi soir, le début du week-end, et en plus de ça, il faisait beau. Je rentrais chez moi un peu à contre-cœur, avec la boule au ventre car j’ai grandi dans une famille plutôt violente, des parents qui se disputaient chaque jour et c’est souvent sur moi que tout retombait. Le mercredi d’avant, ma mère m’avait viré de la maison car j’avais mal plié une chemise.  Ce vendredi-là, j’avais vraiment besoin de décompresser car j’avais enchainé les contrôles ratés toute la semaine et assisté à des disputes qui partaient trop loin… Alors j’ai commencé par me rendre au bar avec quatre copains. J’ai commandé une bière blonde. On a discuté des cours, des études que mes amis voulaient entamer l’année suivante… De mon côté, je ne me voyais pas rester chez mes parents et j’envisageais donc de trouver un travail au plus vite pour prendre mon indépendance. Puis, un de mes copains a reçu un appel : une soirée était en train de s’organiser. Il nous proposa de nous y rendre. Nous avons accepté et commencé par un arrêt dans une supérette pour acheter de l’alcool. Quand nous sommes arrivés, certaines personnes étaient déjà en train de boire, d’autre préférant fumer étaient restées dehors. Dès que je suis rentré, je me suis servi une Vodka-Red Bull. Je discutais avec tout le monde. J’ai vu un pote quitter la soirée ; il est revenu avec de la drogue. Il m’a assuré que la soirée serait beaucoup plus drôle si j’en prenais. J’étais franchement partagé, un peu effrayé à l’idée de consommer cette chose, mais très attiré aussi. Je me suis aperçu que mes copains en avaient déjà pris. Après tout, ce doit être qu’ils savent ce qu’ils font. Alors j’ai accepté ; ils avaient l’air de bien s’amuser quand même.

«  Une semaine après cette soirée, le prof de mathématiques nous a annoncé un gros contrôle surprise. J’ai aussitôt pensé à mes parents, intraitables sur les résultats scolaires et capables de sanctions carrément rudes. J’avais tellement peur de ce qui m’attendait ! J’ai commencé à réviser, mais n’avais évidemment pas le temps de tout retenir. J’avais besoin de me sentir mieux, le stress me nouait le ventre et m’empêchait de penser, sauf à la drogue qui allait me soulager, même si cela n’était pas ce que je souhaitais. Comme je n’en avais pas, j’ai appelé le copain qui m’avait fourni la veille. Cinq minutes après, je l’ai vu arriver en courant, comme s’il faisait un footing, pour ne pas se faire remarquer par la police. Il m’a mis dans la main un sachet de cocaïne. 

Deux choix s’offrent à vous :