Mélodie s’en va en vous remerciant chaleureusement de votre accueil et la porte de votre appartement se referme sur elle. Au même instant, vous avez l’impression que la pièce perd un peu en luminosité, comme si l’éclairage de votre salon avait imperceptiblement diminué. Mécaniquement, vous vous dirigez vers votre lit en réfléchissant à cette soirée incongrue.
Le lendemain matin, à votre réveil, vous avez l’impression d’être une nouvelle personne. Dehors, le temps est encore un peu couvert et vous vous demandez comment vous allez pouvoir occuper votre journée. Par ordre du médecin, vous êtes en arrêt de travail pour une durée de deux semaines. C’est peut-être l’occasion de découvrir de nouvelles choses ?
La rue s’ouvre devant vous avec beaucoup plus d’aisance que la veille. Il semblerait que votre cerveau commence déjà à s’habituer au fonctionnement de votre fauteuil roulant. Déjà, vous maîtrisez les écarts supplémentaires à négocier, vous appréhendez mieux les distances, vous gérez les espaces lors de vos déplacements en centre-ville. Aujourd’hui, comme un défi, vous choisissez de ne pas prendre les transports en commun, mais d’effectuer l’intégralité du trajet par vos propres moyens.
Observant alentour, vous vous rendez compte que les autres personnes ne font pas vraiment cas de votre état. Effectivement, le fait de voir des personnes en fauteuil roulant dans les rues est tout de même assez courant. Vous songez de fait que c’est une bonne chose, votre première crainte étant d’attirer l’attention ou d’être victime du regard des autres.
En passant devant un bureau de poste, vous remarquez une voiture noire en train de se garer en hâte sur une place réservée aux personnes à mobilité réduite. Une petite blonde en sort et vous songez que son utilisation de cette place réservée est abusive. Allez-vous réagir à cet évènement ?