Vous avez décidé de ne pas contacter les membres « safe » de votre entourage. Vous allez donc devoir vous engager dans un protocole de soutien psychologique, toutes les après-midis de 15 h à 17 h. Vous êtes dans l’obligation de vous conformer au programme et à ses règles. Quand le psychologue pensera que vous allez mieux, vous serez apte à travailler avec une association de réinsertion.
Quelques semaines plus tard, vous avez lâché le programme que vous trouvez rigide, prise de tête, saoulant. Vous êtes assis contre un mur dans une rue délabrée. Cela fait des semaines que vous trainez là, loin de tout et de tous, et l’espoir disparaît peu à peu en vous. Sous ce ciel gris et nuageux vous sentez que la pluie ne va pas tarder. Les gens passent devant vous, mais aucun ne vous décoche un sourire. Un groupe d’individus s’arrête en face de vous, ils sont six : deux femmes et quatre hommes. Ils vous parlent de cette association aidant les SDF et plus particulièrement les plus jeunes d’entre eux afin de les réinsérer dans la société et leur permettre de renouer avec une vie heureuse. Vous êtes surpris mais aussi très soulagé. Votre calvaire va peut-être prendre fin.
Vous posez des centaines de questions à ce groupe qui dit faire des maraudes, et après avoir bien réfléchi vous savez qu’il ne vous reste qu’une chose à faire : accepter leur aide et les rejoindre.