PROJET INTERNATIONAL
BÉNIN 2022
RETOUR SUR LE PROJET DE 2022
BÉNIN
L'équipe du projet revient sur l'édition 2022 du projet international de l'association
LES OBJECTIFS DU PROJET
Ce projet a pour objectif de mettre en relation des étudiants·es en pharmacie de France et du Bénin.
Dans ce procédé, l’échange interculturel est principalement mis en avant. Il doit permettre aux jeunes de se retrouver entre pairs et d’échanger sur leurs pratiques et sur différents sujets de solidarité, de citoyenneté, de santé et d’écologie.
Nous avons coconstruit, dans un partenariat équilibré entre étudiants·es béninois·es et français·es, des ateliers d’éducation populaire permettant aux personnes bénéficiaires de découvrir une approche ludique des sujets leur permettant de réfléchir par elle-même et d’apporter leurs propres solutions aux problématiques mises en lumières.
L'AESPHAB
L’AESPHAB est l’association principale pour les étudiants·es en pharmacie de la faculté de sciences de la santé de Cotonou. Elle gère à la fois la vie étudiante et les actions de santé publique avec l’organisation de semaines thématiques et de conférences
DANS LES FAITS
En sus des actions d’interculturalité, l’objectif de l’action de santé était de permettre l’accès gratuit à une sensibilisation et à un dépistage du diabète de type 2 et de l’hypertension artérielle pour chaque personne de la population cible le souhaitant.
Cela a permis de questionner les modes de vie et de réfléchir à des conduites à tenir, tout en rappelant individuellement et concrètement la nécessité des règles hygiéno-diététiques. Ces rappels ont été réalisé sous forme d’échanges visant à transmettre des notions de prévention relatives aux risques liés au diabète et à l’hypertension. Cette étape même constitue un point clef de notre projet puisque, selon les spécialistes, jusqu’à 80 % des individus à risque pourraient, avec une bonne alimentation et une activité physique plus importante, ne développer ni le diabète de type 2, ni ses complications. Enfin, il s’agit également d’instaurer un système de suivi pour les personnes diagnostiquées et de permettre la prise en charge en urgence des personnes dépistées lorsque la situation le nécessite. En étroite collaboration avec les médecins coordonnateurs des zones sanitaires dans lesquelles nous avons travaillé, nous avons pu mettre à disposition un traitement gratuit et un suivi pour les personnes dépistées positives.
UN CONTINUUM D'ÉCHANGES INTERCULTURELS
La tenue du projet a permis, cette année encore, la concrétisation du partenariat. Sur une durée de quinze jours, les jeunes de deux associations ont vécu ensemble.
Tandis que les matinées étaient dédiées à l’action de santé, les après-midis et les soirées étaient entièrement vouées à l’échange interculturel. Lors de l’action de santé, la découverte de la culture des populations bénéficiaire a été au premier rang de nos intérêts, et s’est avéré être un élément indispensable pour adapter nos discours de sensibilisation et de prévention.
Durant le reste de la journée, l’utilisation de jeux et la tenue de discussions sur nos modes vie et études respectives se sont avérés très enrichissants. Par ailleurs, des temps de visite du Bénin ont été programmés afin de compléter cet échange par un volet culturel à proprement parler.
Prônant l’interculturalité sous toutes ces formes, la préparation des repas étant assurée d’alternance journalière par les béninois·es et par les français·es afin que chaque groupe puisse faire découvrir ses spécialités culinaires à l’autre.
Finalement, c’est avant tout la vie ensemble, en continu durant ces deux semaines qui a permis une vraie cohésion des deux groupes, pour n’en former plus qu’un.
RÉSULTATS
Étude d’impact
Toutes les personnes ayant participé au projet ont répondu au questionnaire. La première question posée visait à quantifier l’impact du projet international sur les participants·es. La par-ticipation au projet a globalement eu un impact très fort. Le fait de vivre cette expérience occasionne un fort changement chez les personnes concernées.
Impact du projet international
Impact du projet international
Les apprentissages acquis dans le cadre du voyage se divisent en compétences (savoir-faire), con-naissances (savoirs) et attitudes (savoir-être). Notons que le voyage semble aussi avoir fait naitre des valeurs chez les participants, valeurs qui sont souvent exprimées dans les savoir-être.
Utilité du projet international
Venait ensuite le questionnement de l’avis des participants·es sur l’utilité du projet. Cette question était abordée sous deux angles : l’utilité du projet pour les bénéficiaires (populations locales) et l’utilité du projet en général (incluant les démarches d’interculturalité, les apprentissages, etc.).
Utilité générale
Fondamentalement utile, Très utile, Peu utile, Pas du tout utile
Utilité pour les bénéficiaires
En plus de l’ensemble des apprentissages déclarés par les participants·es, l’avis sur l’utilité du projet est également très favorable, que la perspective soit générale ou centrée sur les bénéficiaires. Par ailleurs, la divergence de résultat entre ces deux questions met en évidence l’importance du volet interculturel du projet.
Par la suite, les participants·es était invités·es à indiquer si leur participation au projet international avait modifié leur appréhension de certains domaines.
La participation au projet a eu beaucoup d’impact sur la vision du Bénin, l’appréhension des autres, la perception de la solidarité internationale, le rapport à la consommation, l’appréhension des problèmes quotidiens et le rapport aux médias. Par la suite, deux questions demandaient aux participants·es de s’exprimer sur leur vision de la solidarité internationale.
Les mots choisis pour représenter ou ne pas représenter la Solidarité Internationale montrent qu’il existe des valeurs communes au sein de PLH : les notions de coopération, de réciprocité et de partage sont majoritaires, témoignant d’une vision de la solidarité internationale comme une relation équilibrée entre les différents acteurs·trices et sortant d’un schéma descendant de l’aide apportée. Ce qu’indique également le mot charité, en deuxième position des mots exprimant ce qui ne représente pas la solidarité internationale, juste après le terme tourisme. On note aussi la nuance apportée avec l’élimination des termes décolonisation et humanitaire, prouvant que les participants·es distinguent ces notions.
